Les dernières lubies de Capote Man ne cessent de nous surprendre et font se rebeller plus d'un, qu'il soit client ou employé.
En fin de courses il avait pris l'habitude de nous demander de jeter son ancien ticket, jusqu'à ce que notre chef lui dise de le mettre lui-même dans la poubelle à disposition des clients.
Deux jours plus tard, il aborda une autre collègue dans le magasin pour lui demander la même chose. Mais celle-ci lui répliqua, qu'elle, non plus, ne pouvait se saisir de quelque chose qu'il avait touché.
Si depuis, il a cessé cette manie des petits papiers, désormais il fait ses courses dans un sac, emporté de chez lui, ne désirant plus toucher nos paniers. Et arrivé en caisse, il ne dépose plus ses courses sur le tapis roulant, mais nous les présente une à une par la petite fenêtre découpée dans le plexi, afin que nous puissions les scanner à coups de pistolet. Attitude qui énerve certains collègues et fait sourire d'autres.
Difficile dans ces conditions de contrôler qu'il nous ait bien montré tous ses achats.
Et un jour, c'était en fin de semaine passée, il me demanda un petit sac à 5 ct et me présenta sa carte cadeau pour le paiement. Surprise qu'il n'ait pas d'autres achats, je l'ai questionné :
C'est tout ce que vous avez Monsieur ?
Oui, je veux y ranger mon chapeau
Je levai alors les yeux vers sa tête recouverte d'un chapeau de paille en lieu et place de l'habituelle casquette.
Etonnée, j'encaissai cependant le petit cornet et lui souhaitai une bonne journée.
C'était sans compter sur ma collègue partie peser quelques légumes qu'un de ses clients avait oublié d'étiqueter.
Il a payé son chapeau, me demande-t-elle alors ?
Non, juste un sac en plastique
Et bien il nous a volé le chapeau, l'étiquette pendouillait encore à l'arrière.
Oups !
Monsieur Capote Man serait-il devenu un cleptomane ? A force de se protéger, se serait-il découvert d'autres vices ?
Reste qu'à son passage suivant à ma caisse, après la présentation de tous ses articles par le petit guichet prévu au paiement, je lui ai demandé de pouvoir regarder dans son sac de courses. Il s'est alors mis à trembler, me le présentant en bredouillant qu'il n'y restait que des échantillons de vitamines qu'il avait prises comme modèles. Il me sortit alors 2 boîtes cartonnées attachés ensemble par un élastique, avec un papier de course sur le dessus.
J'ai décidé de lui faire confiance pour cette fois, mais les boîtes étaient-elles vraiment vide ou bien les avait-il volées elles aussi ?
Le doute est permis.
Espérons donc que s'il nous a volé, sa peur du jour aura été suffisamment forte pour qu'il ne recommence pas, car le contrôle de son sac sera plus intensif la prochaine fois.
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